
« « Je consacre ma vie à tenter d’incarner l’idéal d’une femme parfaite. » Ces paroles résonnent profondément, car elles reflètent une réalité vécue par tant d’entre nous. Nous nous façonnons, nous nous surpassons, et nous portons parfois la féminité à son extrême. Pourq@uoi ? Parce que, bien souvent, cela semble être la seule condition pour se voir reconnaître une légitimité en tant que femmes. Cette légitimité nous est accordée lorsque nous sommes perçues comme désirables, utiles, ou susceptibles de répondre à des attentes spécifiques. Mais en dehors de ces moments ? Nous doutons. Nous vivons dans la crainte que nos imperfections soient révélées, que cette fragile reconnaissance, fondée sur une validation extérieure, particulièrement masculine, nous soit retirée. Cette dynamique est une lutte constante, exigeante et épuisante, pour prouver jour après jour que nous méritons d’être considérées comme « elle ». Pour les travailleuses du sexe, cette réalité prend une dimension encore plus cruelle. Leur valeur semble entièrement conditionnée à leur aptitude à incarner un idéal ou à répondre à des fantasmes irréalistes. Une telle pression peut insidieusement nous convaincre que, si nous ne sommes pas les plus désirables ou les plus irréprochables, alors nous ne valons rien. Un autre aspect crucial de cette lutte est le poids de la comparaison sociale. Avec l’essor des réseaux sociaux, une nouvelle norme de perfection est quotidiennement projetée, alimentant un sentiment d’inaccessibilité et d’insuffisance. Chaque photo, chaque post, chaque contenu semble crier que la perfection est atteignable, mais toujours par quelqu’un d’autre. Cette spirale peut engendrer un profond mal-être, où nous nous sentons piégées dans une compétition sans fin. Pourtant, il est essentiel de reconnaître que cette perfection numérique est souvent une illusion, soigneusement construite et entretenue. Accepter nos propres imperfections et apprendre à se définir au-delà de ces standards est une étape nécessaire vers une liberté personnelle et une acceptation de soi durable.
Mon Hypersexualité
L’hypersexualité comme réponse au déni d’existence Avant transition : on est souvent désérotisé·e ou érotisé·e de force comme « travesti fétichiste ». Après transition : la société te réduit immédiatement à un objet sexuel (« shemale », « surprise », etc.). → Beaucoup de femmes trans internalisent puis retournent cette hypersexualisation : « Si vous ne voulez voir que ça, je vais vous le donner jusqu’à l’indigestion. » L’hypersexualité devient une façon de reprendre le contrôle sur la seule chose que le monde cis te reconnaît : le potentiel érotique.
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Du coup, comme toutes les meufs trans TDS qui développent une relation complexe au désir : Je sais utiliser l' hypersexualisation comme arme (séduction, charo-shootings, talons de 15 cm, lips filler, etc.). Comme je l' ai déja dit je redoute ce moment où, après l’acte, le client repart et elles retombent dans la réalité d’un corps encore lu comme « pas assez femme » ou « trop femme mais pas de la bonne façon ».Mais je ressens aussi le « drop »
@lisacarolineTDS
LisaCaroline TDS
Mon angoisse dans le métro : Foule compacte, odeurs mêlées de parfums bon marché et de transpiration, frottements involontaires. Un "excusez-moi" paternaliste d'un passager la frôle comme une gifle invisible. Boom : dissociation, nausées, vision floue. Je m'adosse au wagon, pleure en silence, puis cartographie mentalement : "Ce n'est pas l'agoraphobie. C'est l'accumulation de micro-agressions transphobes – le corps qui anticipe la violence spatiale". Post-transition, J' en tire un fil X : "Mes nerfs à vif, révélés par les talons qui claquent sur le quai, sont un sismographe des normes genrées. Chaque larme trace une faille dans le patriarcat.
Lisacaroline TDS
"pour la petite LisaCaroline que je suis : Le talon de 15 cm, c’est : l’hyperféminité weaponized, la douleur physique assumée (comme la dysphorie, comme les injections), la preuve qu’on peut être à la fois fragile et debout, et en escorte, l’objet qui fait bander les clients… donc le moyen de subsister.
Lisacaroline TDS
C’est pour ça que certaines, comme moi, en parlent avec cette lucidité brutale : elles savent exactement ce qu’elles vendent, ce qu’on leur prend, et ce qu’elles gardent malgré tout.’hypersexualité est à la fois une survie (financière, identitaire) une performance politique (réappropriation du regard cis-hétéro) et une violence intériorisée (parce que le désir des autres est rarement désintéressé). la réalité vécue par
@LisacarolineTDS
Lisacaroline TDS